• ✿ Solutions pour prévenir le burn-out maternel.

    ✿ Solutions pour prévenir le burn-out maternel.

     Avant tout, je tiens à rappeler que mes propos sont anecdotiques et que je  ne revendique pas de qualifications officielles autres que l’expérience de vie. J'ai rédigé cet article pour vous faire part de mon expérience personnelle et de ce que j'en ai retiré. Si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires. 

     

    Burn-out : terme utilisé pour désigner un épuisement professionnel (à l’origine) ou maternel (plus récemment). Les personnes victimes de burn-out cherchent à atteindre une perfection fantasmée (carrière parfaite ou mère parfaite) et y consument littéralement toute leur énergie physique, mais aussi psychique. 

    Le syndrome de l’épuisement maternel, ou burn-out maternel, (qui se distingue du baby-blues et de la dépression post-partum) désigne l’état d’épuisement physique, émotionnel et psychologique d’une mère dont elle ne parvient pas à se remettre. Ces mères épuisent toutes leurs forces dans la recherche perpétuelle de tout bien faire, de tout contrôler dans le but d'atteindre le mythe de la mère parfaite qu’elles fantasment et idéalisent.  


     ✿✿✿

     

    La société actuelle nous présente la maternité comme un paradis dans lequel les femmes ne peuvent que s’accomplir et s’épanouir. Les magazines nous prônent au quotidien le concept de la mère parfaite, celle qui sait :

    tenir impeccablement sa maison tout en ayant un travail épanouissant,

    exempter ses enfants de cantine et de garderie,

    les faire manger bio et équilibré,  

    les occuper de façon créative, éducative et ludique,  

     prendre soin d'elle en étant sexy et sportive,

    être toujours disponible, calme et sereine en toute circonstance, etc… 

     

    Ces magazines nous culpabilisent et semblent nous dire :

    "Honte à celle qui dira qu'il est impossible d'être une telle personne !"

    Pas étonnant que le burn-out maternel soit devenu le mal du siècle !

     

    ✿ Solutions pour prévenir le burn-out maternel.

     

    Étant moi-même maman, ce phénomène me fait penser à une situation que j'ai vécue lors de mon dernier congé parental :

    À la naissance de mon deuxième enfant j’ai décidé d’arrêter de travailler en prenant un congé parental de 3 ans. Mais rapidement j'ai senti que quelque chose n’allait pas.

    Je ne supportais plus que mon mari soit surpris de me voir fatiguée en rentrant le soir à la maison, estimant que je n’avais rien fait de la journée, alors que je croulais littéralement sous une  accumulation de petites tâches (à ses yeux insignifiantes) comme :

    - les accompagnements scolaires (pause de midi incluse, les enfants ne restant pas à la cantine « puisque je ne travaillais pas »),

    - les réunions, rendez-vous et sorties scolaires (auxquels je participais « puisque je ne travaillais pas »),

    - les accompagnements aux activités extra-scolaires,

    - les rendez-vous et soins médicaux,

    - les soins d’hygiène,

    - l’aide aux devoirs,

    - l’organisation d’activités et de sorties familiales, etc…

    J’ai même pensé à faire un planning des tâches que j’effectuais tout au long de la journée avec leur durée pour quantifier mon travail et me justifier sur le fait que je travaillais malgré ce qu’il pensait.

    J’étais frustrée car malgré tous mes efforts, je n’avais aucun argument assez convaincant à lui avancer, sinon celui de m’occuper des enfants (bien maigre à ses yeux au niveau charge de travail).

    Je culpabilisais de ne pas pouvoir lui apporter la preuve de ma charge réelle de travail et j’ai même douté de moi en me disant que finalement c’était peut-être lui qui avait raison, que c’était moi qui était fainéante, que je n’étais pas capable de tout gérer, que je me noyais dans un verre d’eau et que j’étais vite débordée pour un rien.

    Je commençais à me dévaloriser et à perdre confiance en moi. Et pour couronner le tout je me sentais fautive et honteuse d’être une mauvaise mère toujours fatiguée et énervée. Je culpabilisais car j’avais l’impression que plus j’étais avec mes enfants, plus j’avais du mal à profiter du temps passé avec eux. 

    Je voyais bien que malgré tous mes efforts,  je n’arriverai pas à convaincre mon mari de la difficulté et de la pénibilité du travail de mère au foyer. Je n’allais pas me plaindre de rester toute la journée à la maison à exercer le plus beau métier du monde !

    Inconsciemment il devait penser que seul un travail professionnel rémunéré pouvait être fatigant (je pense que c’est moins le cas aujourd’hui vu que c’est lui qui est le plus présent à la maison désormais !).

    Mais je ne me suis pas laissée faire. La seule solution pour éviter de perdre mon énergie dans des justifications perdues d’avance, c’était de reprendre mon travail qui, lui, serait reconnu comme « réellement » fatigant.

    Et c’est ainsi que cette reprise d’activité professionnelle « fatigante » m’a permis de me reposer sans culpabiliser ! C’est malheureux mais l’excuse du « Je sors du boulot, j’ai eu une journée éreintante ! » est plus compatissante aux yeux d’un homme et ce dernier vous propose plus volontiers son aide pour prendre le relais à la maison.

     

    Voici donc les 5 leçons que j’ai retirées de cette expérience :

     LEÇON N° 1

    Ne pas quitter totalement son travail : le réduire, si possible, si la charge n’est pas gérable ou trouver une activité extérieure bénévole, pour se donner une « obligation » de quitter la maison. Pour moi, mon boulot c’est ma bouffée d’oxygène quand je sors de la maison. La maison, s’occuper des enfants, c’est bien mais comme dans toute activité il faut un break et les obligations extérieures (professionnelles ou autres) en sont un. Ne pas les négliger.

    Personnellement, après le sprint et le stress du matin (préparation, accompagnement scolaires, …), ce qui me donne de la motivation c’est de penser que dans une demi-heure à peine mon calvaire rôle de mère sera terminé et que je serai devant la machine à café à papoter avec mes collègues de bureau. Je quitterai mon mode « maman débordée » pour me mettre en mode « femme normale qui a une vie en dehors de ses enfants ».

    LEÇON N° 2 

    Oublier le mythe de la mère parfaite et cesser de culpabiliser de ne pas passer assez de temps avec les enfants. Être trop avec eux ce n’est pas leur rendre service :

      Trop de temps avec eux :
    = maman stressée
    = temps de mauvaise qualité
     aucun profit, ni pour la maman, ni pour les enfants.

     Temps des enfants passé en collectivité :
    = apprentissage de la sociabilisation 
    = maman qui peut faire un break
     temps partagé avec les enfants réduit mais de meilleure qualité car maman détendue.

    Planifier une activité par jour à réaliser avec son enfant lui est plus profitable que toute une journée passée avec lui à essayer d'effectuer le plus d’activités possibles et à lui crier dessus parce que nous sommes, nous et lui, fatigués.  

    Privilégier les temps de qualité à passer avec ses enfants (ceux où nous sommes totalement disponibles pour eux) plutôt qu’à la quantité, ils apprécieront davantage et nous aussi.

     

     LEÇON N° 3 

    Ne pas mettre sa vie d’épouse entre parenthèse. Ne pas perdre la connexion avec son partenaire.

    Essayer de planifier régulièrement des sorties, soirées ou petit week-ends pour se retrouver en amoureux sans les enfants.

     

    ✎ LEÇON N° 4 

    Arrêter de vouloir tout faire, accepter de déléguer, même si ce n’est pas parfait, et sans culpabiliser, sinon cela ne sert à rien !

    Tout le monde doit mettre la main à la patte à la maison. À part si on est extrêmement généreuse et que l'on souhaite donner l’illusion à notre famille de vivre gratuitement dans un hôtel cinq étoiles en pension complète ! 

     

     LEÇON N° 5 

    Arrêter de râler, ce n’est pas bon pour la santé.

    Râler à propos de comportements ou de choses qui nous dérangent est contre-productif. Cela n’apporte pas de solution, nous fait perdre notre temps et accentue notre stress ainsi que celui de toute la famille.

    Exprimer plutôt son propre ressenti en extériorisant ses émotions et en verbalisant l’impact qu’ont sur nous ses comportements ou ses choses qui nous contrarient. Les autres nous comprendront mieux et compatiront davantage. Ainsi les problèmes se résoudront plus facilement qu’en râlant.

    Si nous n’exprimons pas nos émotions au fur et à mesure que nous les ressentons, elles s’accumuleront et finiront par exploser de manière disproportionnée à un moment inopportun.

    ✿ Solutions pour prévenir le burn-out maternel.

     

    Changer de philosophie et prendre les choses avec optimisme, cela fera du bien à toute la famille qui nous suivra sur cette voie. Une maman est le baromètre d’une famille, si elle est heureuse toute la famille l’est aussi !


     ✿✿✿

     

    En conclusion, d’après l’expérience que j’ai vécue, je dirais qu’il ne faut pas s’épuiser en essayant de justifier la légitimité de son état dans l’espoir qu’on nous aide. Souvent les autres minimisent l’ampleur de nos difficultés et on peut souvent être déçue de ne pas avoir le soutien escompté. Il est vrai qu’il est difficile de prendre conscience de notre état tant qu’on ne l’a pas vécu.

    Il faut plutôt essayer de prendre les choses en main et ne pas tenter de guérir les symptômes mais plutôt d’éviter ce qui les provoque, en réorganisant ses journées pour ne pas consacrer tout son temps aux enfants : c’est vital pour nous et (arrêtons de culpabiliser) c’est aussi bénéfique pour eux !

     

    Bien à vous.

     

     

    ✿ Céline   
       
    Conceptrice du blog {astuces} ORGANISATION maison       

       Blogueuse lifestyle qui partage ses astuces organisationnelles 
       pour simplifier le quotidien afin de bien vivre chez soi 
       et mieux profiter de la vie.

     


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 30 Avril 2015 à 15:07

    Bonjour,

    Je suis tout à fait d'accord avec votre article très intéressant, il ne faut pas être l'esclave des enfants, ni du mari  ni du quand dira t'on il y aura toujours des mauvaises langues pour vous critiquer et vous donner des tas de conseils.

    Je suis une grand-mère heureuse mais fatiguée par des gardes incessantes, je suis diabétique et quand ma fille m'a annoncé qu'elle était enceinte je me suis demandée comment j'allais gérer bébé et diabète et surtout les hypoglycémies parfois clouée dans un fauteuil entrain de donner le biberon, je devais appeler à l'aide pour que l'on me donne mon biberon "coca" qui permettrait de revenir à mes occupations "bébé". J'ai laissé de côté mon diabète et j'étais plus souvent en hyperglycémie (trop de sucre) mais je me suis reprise grâce à une infirmière d'éducation en diabétologie.

    Ma petite fille a 4 ans, un deuxième est arrivé j'ai très bien géré et je n'ai plus eu peur de ne pas bien faire, souvent réveillée la nuit par les pleurs des bébés, deux à trois fois par nuit, les câliner car ils ne sont pas chez eux. Réveillée à 6 heures pour les activités de la journée, les sortir au parc, théâtre, équitation, cirque, plaine de jeux, faire les courses, les conduire chez le médecin. Sans oublier le toutou un peu jaloux car il n'est plus le seul maître à bord. Faire attention que les enfants ne tapent le chien et que le toutou ne prenne pas sournoisement le goûter des enfants. Câliner le bébé même quand il est chez lui car il a dû mal à s'endormir.

    Des imprévus bébé qui tombe des escaliers, les rejoindre à l'hôpital pour prendre la petite fille et tout lâcher pour accourir. Quand mes enfants sortent les grands-mères à tour de rôle gardent les enfants, pas de place pour dormir aussi nous revenons vers 23.30 à la maison. Il faut trouver une place de parking et parfois nous mettons plus de temps à en trouver une que de faire l'aller retour de chez mes enfants à chez nous. Un mercredi sur deux la crèche est fermée aussi nous devons être à 8H30 chez eux car les parents partent travailler. A 12 H chercher la petite fille à l'école de retour à la maison préparer le repas, à 14H coucher le petit garçon, le câliner, puis conduire la petite fille à ses occupations du mercredi, réveil du petit garçon aller rechercher la petite fille et aller manger une glace au choco chez le glacier car ils ont tous les deux des problèmes de lactose.

    Les activités des grands-mères ne sont plus importantes, nous devrions laisser nos activités en plan et ne plus voir les copines car Mme fille a décidé.

    Parfois c'est le burn-out des grands-mères aussi !!!!

    Merci de votre visite sur mon blog

    Amicalement

    Une grand mère fatiguée

     

     

     

    2
    Jeudi 30 Avril 2015 à 15:57

    Bonjour et merci pour ce témoignage très touchant.

    Eh bien, tu es l'incarnation même de la super mamie, celle que nous rêverions toutes d'avoir !

    Mais comme tu le dis, tous ces services se font au détriment de ta propre vie et là aussi il convient de veiller à ne pas tomber dans le burn-out.

    Personnellement j'essaie de limiter et de ne pas trop abuser de ce genre de services pour ne pas surcharger ma mère ou ma belle-mère.

    Nos petits bouts absorbent notre énergie à une vitesse folle, ils sont à consommer avec modération !

    Bises et prend soin de toi.

    3
    Mercredi 13 Mai 2015 à 15:19
    Mme Champignon

    Je suis d'accord avec la leçon n°2 entre autres ^^

    J'aimerais arrêter de râler, mais ça je crois que c'est mon caractère et c'est pas facile de changer l'inné ! oops ... Optimiste, je le suis devenue avec la naissance de mes jumeaux happy

    J'ai pris 6 mois de CP ce qui a fait 12 mois auprès d'eux : il était temps que je reprenne le boulot !! C'est beaucoup moins fatigant physiquement/psychologiquement/émotionnellement !! 

    4
    Mercredi 20 Mai 2015 à 07:39

    Salut Mme Champignon et bienvenue sur le blog !

    J'ai fait un petit tour sur le tien (ton histoire m'a vraiment touchée).

    Tu me rassures quand tu dis qu'après 6 mois de CP parental il était temps que tu reprennes le boulot. Je commençais à croire que j'étais la seule !

    Bises et à bientôt j'espère !

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    5
    Vendredi 22 Mai 2015 à 11:58
    Mme Champ!gnon

    Bonjour Céline,

    Merci :)

    J'avoue qu'en ce moment avoir un appart bien rangé m'aide, car sinon ça me stresse et ça rajoute encore plus de tension à la situation.

    Il faudrait faire une rubrique "maman solo" ;) ... si tu le fais pas je le ferai sur mon blog quand j'aurais le temps lol. 

    Merci de répondre aux commentaires, c'est sympa !

    6
    LesMamans DeConfort
    Lundi 27 Août 2018 à 07:45
    C'est tout à fait ça ! Les maris et tout notre entourage qui ne comprennent pas qu'on puisse être fatiguée de "rester à la maison".
    Je me bats au quotidien de ne plus dire "je ne travaille pas". On n'arrête pas de travailler... quand on décide de s'occuper de ses enfants... on arrête juste d'être salariée et on croule en effet sous des milliers de petites tâches "insignifiantes".
    J'essaie également d'imaginer un autre nom pour le "congé maternité et congé parental", en créant une initiative facebook. Ça n'a rien d'un congé...
    Quand un jour, j'avais UN rendez-vous où je devais aller avec les 3 enfants (0-2-4 ans) en période scolaire, alors déjà avec qqs horaires à respecter et que mon conjoint s'est moqué de moi car je m'inquiétais la veille d'être à l'heure et d'arriver à tout faire avec les 3, parking, poussette, porte-bébé, marcher jusqu'au rdv. je m'en souviens encore... de cette moquerie "t'as qu'un seul rdv depuis des mois et tu stresses pour ça ?!" - donc je me retrouve à 100% dans cette description qui parle de la mauvaise considération de tout ce qu'il y a à faire quand on ne "travaille pas"...
    Et franchement, pourquoi il y a beaucoup plus souvent les femmes qui assument les marathons du matin... et qui partent du bureau plus tôt pour aller chercher les enfants et préparer le repas... et qui lancent les machines le soir etc. Ce sont les hommes qui n'assument pas leur part qui sont responsable d'une partie des burn outs maternels...
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